La micro-station d’épuration a le vent en poupe !

Depuis plusieurs années, la part des micro-stations dans les installations d’assainissement non collectif ne cesse d’augmenter, et pour de bonnes raisons : il s’agit d’un dispositif compact, performant et facile à installer.

Mais quels sont vraiment les avantages et les inconvénients d’une micro-station d’épuration ?

C’est ce que nous allons regarder dans ce dossier spécial !

Comment fonctionne une micro-station d’épuration ?

Fonctionnement micro-station SBR Graf

Fonctionnement schématique d’une micro-station

Pour bien comprendre les avantages et les inconvénients, il faut d’abord expliquer le fonctionnement d’une micro-station.

La micro-station d’épuration est un dispositif tout-en-un : une station comporte 2 ou 3 compartiments (en fonction des technologies), tous concentrés dans une seule enveloppe.

La station récupère toutes les eaux usées du logement, et les achemine d’abord vers le premier compartiment : le décanteur, qui fait office de fosse septique.

Dans le décanteur, les matières solides se décantent et forment des boues au fond de la cuve. C’est cette cuve qu’il faut vidanger régulièrement.

Ensuite, les eaux usées sont acheminées vers le réacteur, où elles vont être épurées grâce aux bactéries. Un support de culture bactérien est placé au milieu de cette seconde cuve, et les bactéries qui s’y développent épurent les eaux. Pour cela, il faut leur fournir de l’oxygène : la micro-station doit donc être alimentée en électricité en permanence.

Enfin, les eaux traitées arrivent dans le clarificateur, où elles subissent une étape de décantation finale. Les boues qui se forment dans cette cuve sont ensuite renvoyées vers le décanteur.

Les avantages et inconvénients d’une micro-station d’épuration

Attaquons-nous maintenant au coeur du sujet : les avantages et les inconvénients.

Inconvénients

Commençons par les mauvaises nouvelles : les inconvénients.

Le premier inconvénient de la micro-station tient au principe de fonctionnement : elle doit être alimentée en permanence en électricité pour fonctionner. Le coût annuel de cette consommation oscille entre 30 et 50€.

Ce premier inconvénient en amène un deuxième, qui ne concerne qu’une poignée d’utilisateurs potentiels : la micro-station ne peut pas être installée en résidence secondaire.

En effet, si jamais l’alimentation électrique venait à faillir pendant une absence prolongée, la micro-station cesserait de fonctionner, et mettrait plusieurs semaines à retrouver un fonctionnement normal une fois l’alimentation rétablie. Pendant ce temps, les eaux usées seraient rejetées dans la nature, mal épurées : c’est tout à fait interdit.

Enfin, la micro-station a besoin de fonctionner pour être efficace, et est généralement assez sensible aux variations de charge : si vous vous absentez pendant plus de 3 mois, ou si le logement est occupé de façon fluctuante, cela peut poser un problème.

Avantages

Mais ces quelques inconvénients sont contrebalancés par beaucoup d’avantages.

Tout d’abord, la micro-station est le dispositif le plus compact et le plus discret du marché : avec seulement 5 m² d’emprise au sol, elle peut être installée partout, même hors-sol, dans les maisons sans terrain ou en nappe phréatique.

Son installation est également très facile : elle est légère, facile à transporter et peut être installée en un à deux jours maximum.

Le dispositif est aussi très fiable, très performant et surtout très bien garanti. Il s’agit aussi d’un dispositif très flexible, puisque les fabricants proposent beaucoup de dimensionnements, d’options et de matériaux différents : de quoi trouver chaussure à son pied facilement.

Enfin, son coût d’installation est un peu plus faible que les autres solutions d’assainissement du marché.

Quelles sont les aides pour l’installation d’une micro-station ?

Les travaux de réhabilitation des systèmes d’assainissement peuvent vous ouvrir droit à certaines aides. En effet, le coût de ces travaux est parfois important puisqu’il implique l’acquisition de nouvelles installations, comme les micro-stations d’épurations. Le souci est que nombreux sont les particuliers qui ne peuvent pas financer leur projet. Puisque la remise aux normes des systèmes d’assainissements est importante pour les autorités, elles choisissent ainsi d’inciter les particuliers par le biais des aides et des subventions.

Ainsi, l’installation d’une nouvelle micro-station d’épuration peut vous rendre éligible aux solutions de financement suivantes :

  • Les aides ou subventions : on peut citer l’aide de l’Anah. Son montant peut aller jusqu’à 3 000 €. À côté de celle-ci existent la caisse de retraite, dont le montant est plafonné à 3 500 €, et l’aide des communes et conseils départementaux ;
  • Les prêts, pouvant être l’éco-prêt à taux zéro de l’Ademe et le « prêt à l’amélioration de l’habitat » de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ;
  • Le taux de la TVA réduit à 10 %.

Conclusion

La micro-station a quelques inconvénients, mais surtout beaucoup d’avantages : compacte, performante et discrète, elle sait s’adapter à beaucoup de situations et son installation est facile, peu coûteuse et rapide dans tous les cas. Sa fiabilité et sa robustesse en font un dispositif de premier choix !