Comme tout appareil de haute technicité, un échangeur thermique doit faire l’objet d’une maintenance régulière pour conserver un haut niveau de performances. Mais la maintenance de l’échangeur thermique dépend aussi du type d’échangeur. Un échangeur thermique à plaques ne s’entretient pas comme un échangeur thermique tubulaire ! Explications.

L’échangeur thermique tubulaire

maintenance d'un échangeur thermique

Maintenir un échangeur de chaleur en état permet de gagner en efficacité énergétique et en performance !

Un échangeur tubulaire est un appareil pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres de long. La maintenance de ce type d’échangeur thermique n’est donc pas la plus facile au monde. Nous touchons là à l’un des défauts principaux de l’échangeur thermique tubulaire : il s’encrasse facilement, ce qui s’explique notamment par le fait que le transfert calorifique entre les fluides se fasse avec une faible turbulence. Il est donc important, pour conserver une efficacité énergétique intéressante, de prévoir des opérations de maintenance afin d’éviter les arrêts prolongés causés par des pannes.

Comment s’organise la maintenance d’un échangeur tubulaire ? Elle doit être réalisée par un prestataire expérimenté dans ce type d’installation. Les tubes doivent être retirés, en faisant attention à bien respecter les préconisations du fabricant. Ils peuvent présenter des traces d’encrassement et de calcaire ; pour les retirer, il « suffit » d’utiliser un jet à haute pression. Certaines pièces peuvent aussi devoir être changées. Une fois ces opérations réalisées, la maintenance de l’échangeur thermique tubulaire est terminée. Il faut alors remonter l’appareil, toujours en prêtant attention aux consignes du fabricant, puis le relancer !

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La maintenance de l’échangeur thermique à plaques

Le fonctionnement d’un échangeur thermique à plaques repose … sur des plaques, disposées selon un système d’alvéoles définissant les chemins empruntés par les fluides primaires et secondaires. Beaucoup plus compact, ce type d’échangeur répond de plus en plus à des besoins industriels, et présente des performances énergétiques intéressantes — même s’il est conçu pour résister à des pressions inférieures à l’échangeur thermique tubulaire.

La maintenance de l’échangeur thermique à plaques repose sur un nettoyage des plaques. Plusieurs méthodes sont possibles, selon le degré d’encrassement de l’appareil.

La première, c’est de faire passer une solution de nettoyage dans l’échangeur thermique, qui reste fermé, en lieu et place des fluides habituels. Une fois la solution passée, il reste à faire passer de l’eau dans l’appareil pour en retirer les dernières traces.

La deuxième, c’est d’ouvrir l’appareil pour en retirer les plaques. Une brosse en nylon et de l’eau tiède feront le reste ! Si l’encrassement reste notable, vous pouvez utiliser un jet à haute pression, à condition de ne pas dépasser 30 bars pour ne pas abîmer les plaques, et de diriger le jet de façon perpendiculaire aux plaques.

La troisième, c’est enfin de placer les plaques dans une cuve. Deux chois s’offrent à vous, selon le type de salissure constatée. De l’acide nitrique à 4 % et à une température de 60 °C s’il faut enlever du calcaire. Et de la soude caustique à 4 % pour retirer des incrustations grasses ou bactériologiques. Dans le premier cas, le bain ne doit pas durer plus d’une heure. Dans le second, vous pouvez laisser les plaques jusqu’à 24 heures s’il le faut !

Il faut cependant noter que tous les échangeurs à plaques ne sont pas démontables ! Si vous possédez un échangeur à plaques soudées, par exemple, il n’est pas démontable et la maintenance est rendue beaucoup plus difficile