Est-il possible d’installer une micro-station dans une maison secondaire ? C’est une question qui se pose souvent lorsqu’on envisage l’achat d’un second bien, ou la réhabilitation des installations d’une propriété de famille, par exemple.

L’assainissement individuel, en France, concerne environ 5 millions de logements. Il est obligatoire pour tous les propriétaires de logements qui ne sont pas reliés au tout-à-l’égout d’installer un système d’épuration des eaux usées conforme à la législation en vigueur.

Mais l’assainissement non collectif d’une résidence secondaire pose problème, parce que certains dispositifs supportent mal les variations de charge ou les absences prolongées. Faisons donc le tour des solutions !

Une micro station dans une maison secondaire, c'est possible ?

Comment définit-on une résidence secondaire ?

Dans le domaine de l’assainissement individuel, on distingue en fait deux types de logements :

  • les logements à utilisation permanente : présence quotidienne avec des périodes d’absences temporaires, parfois longues ;
  • les logements à utilisation intermittente : présence occasionnelle avec des absences prolongées.

Ce qui compte n’est donc pas forcément le statut fiscal de votre résidence, mais le temps que vous y passez. La législation française assimile résidence principale et utilisation permanente, mais certaines personnes sont plus souvent dans leur résidence secondaire !

Comme vous le lirez ci-dessous, il sera peut-être tout de même difficile de faire entendre raison aux autorités …

Une micro-station dans une maison secondaire, c’est possible ?

Malheureusement, en France, il est interdit d’installer une micro-station dans une maison secondaire.

Cela est dû à plusieurs raisons :

  • l’alimentation électrique nécessaire 100% du temps et la dégradation du matériel en cas de coupure prolongée ;
  • les variations de charge liées à une utilisation intermittente, qui dégradent la flore bactérienne et empêchent le bon fonctionnement du dispositif.

Il faut savoir que c’est le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) de votre territoire qui est en charge d’approuver votre dispositif d’assainissement.

Impossible donc d’en installer une quoi qu’il en soit. Il se peut par contre que le SPANC accepte la micro-station avec une installation de traitement derrière : épandage ou massif filtrant, par exemple.

Par contre, ce n’est pas une installation très rentable pour vous, car la micro-station est censée être un dispositif tout-en-un, et coûte relativement cher s’il faut aussi supporter le coût d’un autre dispositif.

Si vous avez déjà une micro-station installée dans une résidence secondaire, sachez que lors de son prochain contrôle, le SPANC pourrait vous demander de remettre vos installations aux normes … c’est-à-dire de changer de dispositif !

Quelle alternative ?

Ne fermez pas tout de suite cette page !

Il existe une alternative autorisée en résidence secondaire que vous ne connaissez peut-être pas, et qui peut être aussi intéressante que la micro-station !

Il s’agit du filtre compact.

Contrairement à une micro station, un filtre compact ne requiert pas d’alimentation électrique, et il s’agit d’une solution idéale en résidence secondaire.

Un filtre compact est composé d’une fosse septique et d’un massif filtrant. La fosse septique pré-traite les eaux usées, et le massif filtrant s’occupe du traitement grâce à un support filtrant résistant à la pourriture qui est propice au développement bactérien.

Vous en avez peut-être déjà entendu parler sous le nom de filtre coco !

Ses performances épuratoires sont très bonnes, et il est (presque) aussi compact qu’une micro-station. On conseille parfois de l’installer dans des maisons avec peu de terrain, par exemple.

Conclusion

Si vous avez une maison secondaire, vous en pouvez malheureusement pas y installer de micro-station, mais un filtre compact peut probablement vous convenir, en raison de sa grande similarité avec la micro-station.

Si vous choisissez d’installer ce dispositif, sachez qu’il est éligible à l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), ainsi qu’à d’autres subventions.

Consulter notre dossier sur les subventions pour l’assainissement.