Le retrofit d’un échangeur à plaques et joints permet d’adapter un échangeur thermique à de nouvelles exigences. Une telle démarche présente un double avantage : énergétique tout d’abord, puisque le retrofit permet d’optimiser les performances d’une installation industrielle, et économique ensuite, puisque cela permet de ne pas avoir à changer toute une installation — ce qui représente, bien sûr, un coût non négligeable. Vous voulez en savoir plus ? Pas de problème : voici tout ce qu’il faut savoir sur cette démarche d’optimisation des installations !

Un réaménagement de l’échangeur à plaques et joints

échangeurs de chaleur à plaques et joints alfa laval

Échangeurs de chaleur à plaques et joints alfa laval

Le retrofit, c’est ce que l’on appelle parfois en français « le réaménagement ». Rappelons pour commencer ce qu’il n’est pas : le retrofit n’est pas un changement total de matériel. Il s’agit en effet d’ajouter à une installation existante de nouvelles fonctions et/ou de nouvelles possibilités. L’avantage ? Le retrofit permet de limiter ou de repousser l’achat de matériel neuf, notamment pendant la phase de test d’une nouvelle solution énergétique.

Ainsi, vous pourrez rencontrer le terme de retrofit dans différents domaines et process : bien sûr, les échangeurs de chaleur à plaques et joints, mais aussi les pompes, les machines-outils, les turbines, les compresseurs…

Le retrofit au service de la récupération de chaleur

Si le retrofit de l’échangeur de chaleur à plaques et joints se développe autant aujourd’hui, c’est notamment parce qu’il permet de se lancer dans une démarche d’optimisation des performances énergétiques. Comment ? Via la récupération de chaleur !

Vous pensez que l’heure n’est pas encore à la récupération de chaleur fatale — la chaleur dégagée par un processus industriel, perdue dans l’air ambiant — et donc que le retrofit ne peut pas vous être utile ? Détrompez-vous, la très sérieuse ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) estime en effet, dans un récent rapport sur l’énergie dans l’industrie, qu’en France, tous les ans, près de 100 TWh sont perdus dans des effluents ou des rejets liquides ou gazeux. Sur ces 100 TWh — l’équivalent de la consommation annuelle électrique des franciliens ! —, plus de 60 % sont à 100 °C et plus !

Il faut dire que le principe a de quoi intéresser les industriels à la recherche d’une réelle efficacité énergétique : si un premier processus produit de la chaleur résiduelle (un four par exemple), et qu’un second en nécessite (un séchage notamment), pourquoi ne serait-il pas possible de réutiliser pour ce dernier l’énergie calorifique du premier processus ?

interface-1

Retrofit et nouveaux modules

Le retrofit d’un échangeur de chaleur à plaques et joints repose sur la flexibilité de ce type d’appareil. Au contraire d’un échangeur tubulaire notamment, sa maintenance et son adaptation à de nouvelles contraintes (comme la récupération de chaleur fatale) sont aisées.

Sur un échangeur à plaques et joints, les plaques peuvent en effet être démontées, changées et nettoyées. L’installation de nouveaux modules est réalisable. Pour cela, n’hésitez pas à entrer en contact avec un professionnel du secteur. Il vous aidera à étudier vos besoins et votre capacité à récupérer de la chaleur, puis à mettre en place votre solution de retrofit !

Retrofit ≠ solution miracle

Attention, ne confondez pas le retrofit d’un échangeur de chaleur à plaques et joints avec une opération de sauvetage : il s’agit d’une démarche d’optimisation qui doit être réalisée sur du matériel en assez bon état pour répondre positivement à de nouvelles sollicitations et à de nouvelles technologies. Si votre échangeur thermique tombe souvent en panne ou ne produit pas assez d’énergie, c’est le signe qu’il est temps de procéder à son remplacement — et non de « simplement » l’améliorer !

N’oubliez pas, enfin, de consulter le fabricant avant de procéder au retrofit de votre échangeur à plaques et joints. Lui-seul pourra vous confirmer la compatibilité des modules sélectionnés pour cette démarche d’optimisation énergétique. Dans tous les cas, en parler avec un expert du secteur vous permettra d’assurer un retrofit efficace de vos installations. N’hésitez pas à vous renseigner !

Pour conclure, le retrofit d’un échangeur à plaques et joints permet d’optimiser une installation industrielle d’un point de vue énergétique. Il s’agit donc d’une solution à étudier sérieusement, notamment pour offrir une nouvelle vie à du matériel encore en très bon état de fonctionnement !