La croissance américaine a atteint 4,1% au deuxième trimestre 2018, la plus rapide depuis 2014. Pour le président Donald Trump, c’est une véritable victoire pour ses politiques.
Selon une enquête réalisée par Bloomberg, le taux de croissance annualisé du PIB (produit intérieur brut) était légèrement inférieur à la prévision moyenne de 4,2 %.
Pourtant, les dépenses de consommation ont augmenté de 4 % (plus que prévu), tandis que les investissements non résidentiels ont augmenté de 7,3 %.
Trump a saisi cette occasion pour soutenir ses politiques, y compris la plus grande révision fiscale depuis l’ère Reagan. Lors de son récent discours à la Maison-Blanche, il a évoqué ces résultats, en déclarant que l’économie est sur la bonne voie pour atteindre un taux de croissance annuel de plus de 3 %.
Toutefois, Michael Feroli, économiste en chef chez JP Morgan Chase & Co, a expliqué qu’il sera difficile de répéter cette performance de manière soutenue.
Pour sa part, Bloomberg Economics maintient sa prévision de 2,8 % de croissance au second semestre 2018. Bien entendu, les consommateurs vont bénéficier de réductions d’impôts et d’un marché du travail plus serré, mais la création de revenus des ménages ne s’est pas encore accélérée à un rythme permettant de soutenir durablement une croissance de 4 %.
Certes, il existe des preuves que les réformes et les coupes fiscales de Trump pourraient contribuer à stimuler la croissance américaine. Cependant, il est peu probable que la performance des dépenses de consommation au deuxième trimestre se fasse pleinement sentir dans la seconde moitié de l’année. Le rythme global de croissance va donc être modéré.