La micro-station d’épuration est un système d’assainissement individuel très respectueux de l’environnement. Non seulement ce dispositif est rapide à installer, mais il est aussi généralement assez compact et s’adapte donc aux surfaces réduites.

En quelques mots, la micro station utilise des micro-organismes fixés sur un support bactérien pour éliminer les polluants dans les eaux usées domestiques.

Pour connaitre exactement le fonctionnement d’une micro-station en détail, nous allons voir ses principaux composants et leurs fonctions respectives.

Comprendre le fonctionnement d’une micro-station

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Les micro-stations sont l’un des types d’assainissement les plus populaires !

D’une manière générale, ce type d’assainissement non collectif est pourvu de trois cuves dédiées à la décantation de gros polluants, la réaction biologique pour éliminer les micropolluants et la clarification des eaux usées.

Après avoir passé par ces trois étapes, l’eau traitée peut donc être relâchée dans le milieu naturel sans représenter aucun risque pour la santé et l’environnement.

Le bassin de décantation

Dans ce premier compartiment, les eaux provenant des WC, cuisine, salle de bains, etc., subissent une décantation primaire, par le biais d’un processus gravitaire.

Pendant cette phase, les matières lourdes sont séparées et se déposent au fond, en formant une couche de boues. Ces boues devront être éliminées lorsque leur volume atteint plus de 30 % du volume utile de la cuve de décantation.

Par contre, les effluents plus légers restent en surface et sont évacués avec l’eau prétraitée dans la seconde cuve.

Le bassin de réaction biologique

Dans ce second compartiment, les eaux provenant du premier bassin sont alimentées en oxygène via un compresseur et des diffuseurs, et ce, afin de permettre aux bactéries aérobies qui se trouvent naturellement dans l’eau de se développer.

Ces micro-organismes auront comme mission de dégrader les impuretés pour en diminuer la pollution. Lors de cette étape, des boues peuvent également se former. Celles-ci seront décantées et ensuite stockées avec les boues dans le bassin de prétraitement.

Le bassin de clarification

Enfin, les eaux traitées arrivent dans une troisième cuve pour être clarifiées.

C’est la dernière étape du traitement pendant laquelle l’eau épurée est séparée du reste de boues légères. Grâce à la chambre de prélèvement, les spécialistes de l’assainissement non collectif peuvent contrôler facilement la qualité de l’eau.

À la fin du processus, les eaux épurées peuvent être relâchées dans le milieu naturel ou dispersées dans le sol, tout en répondant rigoureusement aux normes en vigueur.

Coupe d’une micro-station à culture fixée (Tricel FR6 3000)

Le cas des micro-stations SBR

Les micro-stations SBR (Sequential Batch Reactor ou Réacteur Biologique Séquentiel) sont un cas un peu particulier, et fonctionnent différemment.

Avec cette technologie, la station ne dispose que de deux bassins : le décanteur primaire, et un second bassin qui réunit les étapes de traitement et de clarification. Dans ce bassin, un dispositif électronique fait alterner les phases de traitement (aération avec apport en oxygène) et les phases de clarification (repos).

Les stations SBR sont donc souvent plus compactes que leurs consoeurs à culture fixée, dont nous avons décrit le fonctionnement ci-dessus, et tendent à consommer moins d’électricité. Cela dit, leur coût est plus important à l’achat !

Conclusion

La micro-station d’épuration est le dispositif de traitement des eaux usées idéal pour une maison familiale. Toutefois, elle n’apprécie pas les variations de charge, c’est-à-dire les longues périodes d’absence. Si vous partez la moitié de l’année, elle est donc contre-indiquée, de même qu’elle est interdite en résidence secondaire.

Malgré cela, et le fait ce dispositif peut aussi entraîner un surcoût pour l’alimentation électrique du compresseur, la micro-station d’épuration demeure l’une des alternatives les plus prisées pour assurer l’assainissement individuel.

Ses quelques désavantages sont compensés par sa compacité accrue (environ 10 m² d’emprise au sol), son caractère écologique (pas d’utilisation de produits chimiques), son haut rendement épuratoire (plus de 95 % d’abattement) et sa durabilité (20 ans ou plus), etc.

Quant à savoir s’il vaut mieux choisir une station SBR ou à culture fixée : tout dépend de vous !