L’entreprise grenobloise Verkor a comme projet l’ouverture d’une usine de 1 km de long et 1 km de large. Plus de 2 000 salariés devraient y travailler, ce qui a redonné de l’espoir à Rodez. Ce site de Rodez a la capacité de fournir les constructeurs du sud de l’Europe en batteries électriques d’ici 2023-2024. Soutenue par Schneider Electric, la gigafactory représente 1,6 milliard d’euros d’investissement.
Le projet a été présenté par les élus de l’agglomération, comme un dossier qui peut compenser les difficultés de la Bosch. Lors du conseil d’agglomération, un conseil a même eu lieu pour permettre l’acquisition d’une centaine d’hectares situés à Onet-le-Château. Ce projet est, toutefois, très loin de voir le jour.
Pour cette gigafactory, l’agglomération de Rodez a été sur les rangs. Une rencontre a, d’ailleurs, eu lieu entre les élus et les contacts de Verkor. La cité aveyronnaise a avancé parmi ses arguments le savoir-faire de Bosch et celui de ses salariés. Toutefois, selon l’un des fondateurs de Verkor, Olivier Dufour, l’entreprise travaille depuis plus d’une année à la sélection d’un très grand site industriel, ayant la capacité d’accueillir une gigafactory et à court terme. Une quarantaine de sites a été identifiée dans l’Hexagone, en Espagne et en Italie, et dans une seconde liste, l’entreprise a sélectionné sept sites en France.
Aucun site occitan ne compterait parmi les 7 sites retenus et sans grosse infrastructure ferroviaire et autoroute, Rodez ne pourrait pas correspondre, d’après le ministère de l’Industrie. Et selon le président aveyronnais du CESER, le Conseil économique de la région Occitanie, Jean-Louis Chauzy, le terrain envisagé par l’agglomération est de loin d’être adapté à une telle usine. En effet, Verkor demande 70 ha à disposition et le double en 2024.
La construction de la gigafactory doit avoir lieu dans moins de 2 ans, en 2023. La réponse sur la concrétisation du projet à Rodez devrait se savoir assez rapidement.
