Les industriels ont été obligés de recourir à une utilisation massive d’outils digitaux afin d’assurer la continuité de leurs services durant la crise sanitaire. Les roadmaps de l’industrie 4.0 doivent être ajustés afin de profiter de plus de valeur d’une digitalisation accélérée.
Bien avant la crise sanitaire, les industriels ont déjà été confrontés à un gigantesque volume de données et de contenus numériques, avec des données non structurées et des données structurées, de différents formats, issues de bases de données d’applications. Toutes ces données peuvent provenir de sources différentes : applications métiers, documents bureautiques, documentations techniques, capteurs ou nouvelles machines-outils robotisées (IIOT). À noter que d’ici 2025, la taille de marché mondial de l’IIOT devrait passer de plus de 68 milliards d’euros à plus de 97 milliards d’euros (soit 7,4 % de taux de croissance annuels).
Pour les entreprises, l’enjeu réside dans la maîtrise de l’information, donc de la donnée. La mauvaise gouvernance de cette massification de données créera plus le chaos que la valeur. Même avant la crise, cela a déjà été une réalité dans l’industrie. Il est donc crucial de mettre en place un processus de continuité numérique.
Pour l’industrie 4.0, la continuité numérique réside dans sa capacité à disposer de toutes les informations et des flux numériques d’un système, d’une infrastructure ou d’un produit. Une continuité qui doit être pérenne, avec des informations complètes, utilisables et disponibles. Elle assure aux entreprises des activités et une qualité de services constantes.
Le futur de l’industrie 4.0 sera défini par les données ainsi que la valeur ajoutée dont les entreprises en tireront. Il est alors essentiel d’adopter une stratégie de données analysant les contenus numériques produits. Pour ce faire, les actifs de données doivent être cartographiés. Ils peuvent être classés sous 4 ensembles : les données cloisonnées (cachées dans les bases de données fermées, les applications, etc.), les données déjà sous gouvernance, les données isolées (extraites d’applications, enrichies et/ou synthétisées, compliées à mesure qu’elles sont remontées), les données opendata.