Sur le plan militaire, les deux plus importants acteurs européens de la construction navale, Fincantieri et Naval Group, ont réuni leurs forces en créant une coentreprise avec pour objectif de rivaliser avec les entreprises russes et chinoises.
Les groupes français et italien, spécialisés dans le domaine de la construction navale, visent le marché militaire. Pour ce faire, ils se sont décidés à mettre sur pied une coentreprise à gestion égale. Hervé Guillou de Naval Group et Guiseppe Bono de Fincantieri siégeront ensemble et devront être d’accord sur toutes les prises de décision.
Le rapprochement des deux groupes entre, d’ailleurs, dans le cadre du projet « Poséidon » qui a été décidé lors du sommet franco-italien à Lyon, en 2017.
Le siège de cette entité sera basé à Gênes (Italie). Elle disposera d’un conseil composé de 6 membres et de 2 directeurs, dont les postes seront partagés entre Français et Italiens. Quant à l’ingénierie, elle sera installée dans le Var, à Oulioules.
Les deux groupes comptent réaliser des synergies dans la recherche et développement, dans la promotion de leurs solutions et dans les lignes de produits. La coentreprise ambitionne de se faire une place dans un secteur où dominent la Chine et les Russes.
Grâce aux tarifs proposés par la coentreprise (30 % en moins par rapport à ceux des Chinois et les Russes), la marine française pourra économiser jusqu’à 400 millions d’euros.
L’entité ambitionne également, dans les 10 prochaines années, de gagner à l’international des prises de commandes supplémentaires à hauteur de 4 à 5 milliards d’euros et réaliser en même temps des synergies de 10 à 15 %.