Le gouvernement britannique a annoncé mardi son intention de créer une entité chargée d’évaluer les risques liés aux importations cruciales. Cette démarche vise à renforcer la résilience des chaînes d’approvisionnement face aux crises mondiales. En effet, divers événements récents, tels que les conflits au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine, et la pandémie de COVID-19 ont sérieusement mis à l’épreuve les chaînes d’approvisionnement internationales.
Le Royaume-Uni a ainsi cherché à renforcer sa collaboration avec des alliés tels que les États-Unis, pour assurer l’approvisionnement en minéraux essentiels tels que le lithium, le nickel, le cobalt, le graphite et le manganèse. Ces minéraux sont nécessaires à la fabrication de nombreux produits, tels que les voitures électriques, les smartphones et les panneaux solaires. La mise en œuvre d’une nouvelle « stratégie sur les importations et les chaînes d’approvisionnement critiques » contribuera à sécuriser l’approvisionnement en minéraux essentiels, en semi-conducteurs et en médicaments.
Nusrat Ghani, ministre délégué aux entreprises, a déclaré que cette stratégie permettrait aux entreprises de ne plus dépendre de partenaires imprévisibles pour l’approvisionnement en biens essentiels au pays. Pour ce faire, le ministère des Affaires envisage de créer un Conseil des importations critiques pour collaborer avec les entreprises dans le but de minimiser les risques et de planifier la résilience de la chaîne d’approvisionnement. Dans le cadre de cette initiative, des efforts seront également déployés pour attirer des investissements internationaux pour des projets nationaux, comme le projet de British Lithium en partenariat avec la société française Imerys pour extraire du lithium en Cornouailles. De plus, lors des négociations de futurs accords de libre-échange, des considérations relatives à la chaîne d’approvisionnement seront prises en compte.
