C’est officiel, Suez mettra en valeur les métaux des cendres de combustion en Belgique. Le groupe français prévoit en effet de recycler les métaux et les concentrés non ferreux contenus dans les mâchefers d’incinération (aluminium, cuivre, plomb, zinc, etc). À noter que ce procédé permet également de récupérer des métaux précieux tels que l’argent et l’or.
Pour ce faire, Suez a annoncé ce 22 janvier qu’il utilisera un procédé innovant, développé en interne par sa filiale Valomet : une nouvelle usine sera donc mise en place dans la zone portuaire de Gand que le groupe considère comme le premier du genre en Europe.
En 2019, elle devrait pouvoir recycler 12 000 tonnes par an. Quant aux cendres de combustion, elles proviendront de France, de Belgique, de Pologne, de France et du Royaume-Uni.
Un projet testé depuis 2015
Cette innovation a déjà été testée depuis 2015 à Gand. Le projet pilote a permis de récupérer des particules métalliques contenues dans des mâchefers et des résidus issus de l’incinération des déchets.
En un an, environ 1300 tonnes de métaux non ferreux ont été ainsi traités, séparés, puis réintroduits dans des raffineries métallurgiques et des fonderies.
De nos jours, les déchets considérés non recyclables servaient seulement à la fabrication de sous-couche routière, à l’aménagement des pistes d’atterrissage et à la fabrication de blocs de construction durables et empilables lorsqu’ils sont mélangés à du ciment.
Selon le directeur général adjoint du groupe, Jean-Marc Boursier, cette innovation est donc est donc une étape importante en termes l’économie circulaire, dans la mesure où elle permet de redonner une seconde vie aux déchets ultimes, tout en préservant les ressources naturelles.