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Face aux impératifs environnementaux et aux attentes croissantes des consommateurs, la décarbonation des supply chain repose sur l’exploitation rigoureuse des données. La capacité des entreprises à mesurer précisément leur empreinte carbone dépend de la qualité des informations collectées à chaque étape de la supply chain. Or, selon une étude récente, seules 10 % des sociétés disposent d’une vision exhaustive de leurs émissions de gaz à effet de serre. L’absence de standardisation et les disparités technologiques entre les acteurs compliquent encore davantage cette évaluation.
L’intégration d’outils numériques avancés permet d’améliorer la traçabilité des flux logistiques et d’optimiser les stratégies de transport. En couplant les systèmes de gestion d’entrepôt à des solutions d’intelligence artificielle, il devient possible de suivre en temps réel les émissions liées aux déplacements des marchandises, au stockage ou encore aux processus de production. Ces innovations favorisent la mutualisation des ressources, la réduction des espaces inutilisés dans les entrepôts et l’optimisation du taux de remplissage des véhicules, autant de leviers clés pour limiter l’impact carbone du secteur.
Par ailleurs, la transparence dans le partage des données s’impose comme un moteur essentiel de transformation. Certaines entreprises adoptent déjà des pratiques incitant à la réduction des émissions, à l’image des transporteurs qui affichent désormais le volume de CO₂ généré sur leurs factures. Une telle initiative encourage l’ensemble des acteurs de la supply chain à ajuster leurs stratégies en fonction d’objectifs environnementaux concrets. Grâce à une exploitation intelligente des données, la logistique peut ainsi évoluer vers un modèle plus durable et résilient, capable de concilier performance économique et responsabilité écologique.
