L’une des tendances, dans lesquelles pénètre le secteur du transport maritime, est la digitalisation, en plus du verdissement de ses activités. Bien que les activités des transporteurs aient été ralenties par le Covid, ceux-ci ont pris la décision de couper dans leur capacité afin d’augmenter les taux de fret. Ils réaliseront ainsi des bénéfices substantiels en 2020. Cela permettra au secteur de poursuivre la digitalisation l’année prochaine.
Le premier enjeu de la digitalisation du transport maritime est tout l’aspect nautique. L’optimisation de la consommation, le navire autonome ou encore l’assistance à la navigation sont autant de technologies qui sont actuellement testées sur les grands navires commerciaux. Elles devraient permettre la réduction des émissions nocives et des coûts d’exploitation en mer.
Toutes les compagnies se tournent vers les offres complètes, avec la possibilité d’une offre sur-mesure. La digitalisation doit, en effet, éviter une chaîne logistique maritime morcelée où traditionnellement les ressaisies sont multiples, les acteurs nombreux, avec les potentielles erreurs qui peuvent se produire.
Côté exploitation, les PCS (Port Community Systems) proposent également un guichet unique qui, en temps réel, agrège les informations issues des divers protagonistes de la chaîne logistique (opérateurs de fret, douanes, transporteurs routiers, etc.).
Selon Jérôme Ricqlès, le digital constitue également pour les compagnies l’espoir d’appliquer une gestion du genre Booking.com. En plus clair, essayer d’intégrer la notion de « pricing dynamique », avec une tarification suivant le remplissage des navires.
Soget, par exemple, proposera à ses clients la version verte de S)ONE. Il s’agit d’un outil qui permettra d’évaluer les émissions nocives des clients, avec la possibilité pour les compagnies de proposer, à terme, des crédits d’émissions ou des bons à émettre à leurs clients, grâce à la digitalisation.
Il faut toutefois que le secteur franchisse une étape très importante, celle de la sortie du Royaume-Uni de l’Europe. En effet, le pays deviendra un pays tiers de l’Union européenne.