Les États-Unis ambitionnent, dès 2024, d’envoyer sur la Lune des astronautes, mais avant cette expédition, des missions non habitées seront effectuées, à l’instar du rover lunaire. Le module a été dévoilé en test par l’Agence spatiale américaine.
Baptisé VIPER (Volatiles Investigating Polar Exploration Rover), le robot mobile a été conçu en vue de l’exploration du pôle Sud de la Lune, abritant de la glace. Il sera donc le premier appareil à effectuer un prélèvement d’échantillons d’eau, sous forme de glace, si la mission se concrétise. Depuis 1972, la mission Artemis 3, qui est prévue pour 2024, devrait être la première mission lunaire habitée.
Le vrai rover ne sera pas utilisé par la NASA pour les essais. Un modèle aux dimensions identiques (1,4 m de longueur et de largeur pour 2 m de hauteur) prendra sa place. Il sera testé au sein d’un centre de recherche de l’agence à Cleveland, dans l’Ohio. Des ingénieurs y recueilleront des données sur la traction du véhicule ainsi que celle de ses roues. Ils compareront les diverses méthodes pour franchir les pentes abruptes et détermineront la puissance qui sera nécessaire pour mener certaines manœuvres.
Afin de faciliter l’étude de ces paramètres, l’Agence spatiale américaine a fait une reproduction de la surface de la Lune au sein de son laboratoire. VIPER évolue à l’intérieur d’un bac de terre, imitant le terrain lunaire. Selon les explications de la NASA, la création sur Terre d’un matériau correspondant exactement au sol trouvé sur Mars ou sur la Lune est impossible, compte tenu de la différence des conditions atmosphériques avec les autres planètes (gravité, teneur en humidité, pression de l’air, température).
Quatre instruments scientifiques, dont une foreuse de 1 m pour prélever des échantillons du sous-sol, seront embarqués par VIPER. L’objectif de cette mission étant de mieux connaître les ressources en eau sur la Lune. Ces informations sont fondamentales pour l’éventuelle installation d’une base sur le satellite. La NASA espère lancer VIPER en décembre 2022.