Norvège : Les plans d’exploration pétrolière et gazière face aux objectifs climatiques de Paris

Norvège : Les plans d’exploration pétrolière et gazière face aux objectifs climatiques de Paris

La Norvège dispose d’une faible densité de population et offre un accès facile au système de transport maritime à faible coût. Cela lui permet de ne pas faire partie des pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre dans le monde.

Mais si la Norvège n’émet pas beaucoup de gaz à effet de serre, il faut noter que c’est l’un des plus grands exportateurs de combustibles fossiles dans le monde. Et c’est une tendance que son gouvernement semble vouloir maintenir à travers ses plans d’exploration pétrolière et gazière pour l’Arctique.

En effet, la grande quantité d’émissions de gaz à effet de serre qui accompagnerait inévitablement l’exploration continue du pétrole et du gaz de l’Arctique compromettrait les plans visant à limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C.

Selon The Guardian, environ 12 gigatonnes de carbone pourraient être ajoutées par des sites d’exploration dans la mer de Barents (et ailleurs) au cours des 50 prochaines années. Ce qui équivaut à 1,5 fois de plus que les émissions des installations norvégiennes actuellement exploitées ou en construction.

Il y aurait donc une « dissonance cognitive » entre les mesures domestiques progressives de la Norvège (pour se conformer à l’accord de Paris sur les réductions d’émissions) et son rôle en tant que principal exportateur européen de combustibles fossiles.

Si un pays aussi riche que la Norvège refuse de laisser le carbone dans le sol, alors pourquoi les pays les plus pauvres, qui en profiteraient encore plus, ne le feraient-ils pas ?

Comme l’a soutenu le sous-ministre norvégien du pétrole et de l’énergie, Ingvil Smines Tybring-Gjedde : « Nous sommes une partie de la solution, pas le problème. Notre gouvernement investit davantage dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique comme tous les autres pays du monde. Mais les énergies renouvelables ne sont pas encore à un niveau qui nous permet de substituer totalement au pétrole et au gaz ».

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