Actuellement, l’Europe a tout ce qu’il faut pour devenir un leader dans l’Internet des objets (IoT). Mais pour cela, il faut savoir quelle est la place de l’intelligence artificielle (IA) dans l’industrie européenne.
Trois grands patrons de la profession ont essayé de répondre à cette question lors du salon Electronica à Munich qui s’est tenu en Allemagne le 13 novembre dernier.
En effet, cet évènement a vu la participation de Jean-Marc Chéry du fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics, Kurt Sievers du fabricant de semi-conducteurs NXP et Reinhard Ploss de Infineon Technologies, leader mondial du marché des composants pour cartes à puce.
Selon ces PDG, l’intelligence artificielle est une véritable opportunité à exploiter si l’Europe veut s’imposer dans l’Internet des objets.
À l’occasion d’une table ronde, les patrons des trois leaders de l’industrie européenne des semi-conducteurs, et d’autres professionnels dans l’IA, ont avancé la nécessité d’une stratégie qui permettra à l’Europe de rattraper son retard dans le domaine, comparé aux États-Unis ou à la Chine qui se partagent actuellement une grande part du marché.
Ils ont également avancé que l’Europe peut miser sur la sécurité et la sûreté afin d’instaurer la confiance des consommateurs, ce qui est par exemple le cas constaté aux États-Unis.
D’autres spécialistes ont toutefois souligné que l’Europe peut bel et bien concurrencer les États-Unis et la Chine en termes d’intelligence artificielle aux niveaux académiques de recherche et développement et d’applications.
Ce qui manque aux industries européennes, c’est tout simplement le financement de capital-risque qui leur permettra à l’Europe en numéro un mondial en matière d’IA et IoT.
Il faut également relever un autre défi : celui d’aller vite dans le déploiement de l’IA. En effet, les fournisseurs européens de semi-conducteurs peinent actuellement à aller vite à cause de la nécessité d’un investissement important, jusqu’à plusieurs centaines de millions de dollars.
La plupart d’entre eux préfèrent donc aller étape par étape en développant des cartes à puces qui répondent aux besoins réels des consommateurs. Ensuite, l’étape consiste à compléter petit à petit les applications qui nécessitent plus de performances.