L’Anses remet en question l’autorisation des pesticides à base de métam sodium

L’Anses remet en question l’autorisation des pesticides à base de métam sodium

Dans son annonce lancée le 17 octobre dernier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) remet en question l’autorisation des pesticides à base de métam sodium. Dans un cadre réglementaire européen, cette agence est en charge de l’évaluation de ces produits et d’autres fertilisants avant leur mise sur le marché.

Récemment, les autorités sanitaires ont ainsi constaté que plusieurs dizaines de personnes se trouvant à proximité des zones d’épandages de ces produits ont été intoxiquées. De ce fait, leur utilisation a été suspendue temporairement par le préfet du Maine-et-Loire.

Selon la préfecture, la raison pourrait être le manquement aux conditions de mise en œuvre de l’arrêté préfectoral du 20 janvier 2017.

Ce texte précise que l’épandage de ces produits doit se faire par irrigation goutte à goutte ou par injonction pour leur permettre de pénétrer immédiatement dans le sol. Après cela, il faut arroser immédiatement la zone d’épandage dans le but de fixer le produit dans le sol.

En France, on trouve la substance active métam sodium dans cinq types de produits qui sont essentiellement utilisés dans la culture maraîchère. Elle peut être irritante et corrosive pour les yeux, les voies respiratoires et la peau.

Étant donné qu’en Europe, cette substance pourra encore être utilisée jusqu’en 2022, l’Anses préconise le renforcement de sa condition d’emploi afin de limiter ses effets nocifs.

L’agence pourrait même envisager le retrait des autorisations de mise sur le marché de ces produits dans tout le territoire français.