Dans la chaîne logistique, les différents maillons cherchent à exploiter les nouvelles technologies. Les drones et les véhicules autonomes promettent l’automatisation du transport des marchandises que ce soit dans la chaîne logistique, dans un entrepôt ou pour la livraison du dernier kilomètre. Dans le secteur de la logistique, ces deux technologies prometteuses offrent bien des avantages : sécurité accrue, réduction des coûts et fin des pénuries de main d’œuvre. De nombreuses sociétés logistiques se transforment tranquillement et les entreprises françaises ne sont pas en reste.
Le transport par drone
Amazon a investi dans les avions de Beta Technologies pour le transport de marchandises d’environ 680 kg (jusqu’à 3 palettes). DHL, quant à elle, travaille en partenariat avec Dronamics, une start-up bulgare, pour l’amélioration de son réseau logistique en utilisant son drone cargo Black Swan d’une autonomie de 2 500 km pour transporter jusqu’à 350 kg de fret.
Les drones sont également plébiscités par d’autres entreprises dans la gestion des livraisons du dernier kilomètre. Amazon Prime Air ambitionne aussi de réaliser en 30 minutes des livraisons de colis de moins de 2,3 kg dans un rayon de 12 km autour de ses entrepôts.
De nombreux tests de services de livraison par drone sont réalisés, par exemple par la filiale d’Alphabet, Wing. Zipline, Wingcoper ou encore Manna développent des drones dédiés à la livraison du dernier kilomètre. Walmart, un distributeur américain, s’y intéresse également et a testé plusieurs drones.
Une étude de faisabilité est effectuée par Colis Privé et Survey Copter (Airbus) pour définir les conditions de déploiement d’un service de livraison par drone dédié aux particuliers. UPS, le spécialiste américain de la logistique, pour sa part, a lancé une nouvelle filiale, UPS Flight Forward Inc, chargée de l’industrialisation de l’utilisation des drones pour livrer des colis. 3 000 livraisons par drone ont déjà été effectuées par l’entreprise depuis 2019, date de la création de sa filiale.
Les robots autonomes intéressent également de plus en plus d’entreprises pour les livraisons du dernier kilomètre. Dans l’Hexagone, par exemple, Twinswheel mise sur différents types de robots autonomes, qui vont être expérimentés pour des livraisons à Montpellier pendant 36 mois. Uber, Alibaba, Panasonic développent également leurs robots autonomes.
Le contrôle à distance, l’automatisation et les véhicules autonomes
Geodis, une société tricolore spécialisée dans la logistique et le transport, choisit d’intégrer dans ses différents entrepôts des chariots élévateurs qui sont contrôlés à distance par une seule personne. Dans ses entrepôts à Levallois et au Mans, Geodis teste un logiciel dédié au contrôle à distance de Phantom Auto. Une technologie qui, dans l’immédiat, semble être plus facile à industrialiser à grande échelle.
Outrider est plus focalisée sur l’automatisation des opérations de transfert de marchandises de l’entrepôt à la route et inversement. Basé sur un système intégré en 3 parties, sa solution inclut des tracteurs autonomes, un logiciel de gestion ainsi que des équipements dédiés à l’infrastructure du site. Les entreprises françaises EasyMile et Navya développent également des tracteurs autonomes, sans l’ensemble de la solution qu’Outrider propose.
Un tracteur à bagage autonome, développé par Charlatte Manutention et Navya est, par exemple, testé par l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Le tracteur logistique autonome d’EasyMile, destiné à la manutention de charges sur sites industriels ou de bagages sur zones aéroportuaires, est déjà utilisé à Sochaud sur le site industriel de Stellantis et au Japon sur l’aéroport de Narita.