Une main de robot qui peut transpirer

Une main de robot qui peut transpirer

Des scientifiques ont mis au point une main de robot qui a la capacité de suer pour réguler de façon naturelle sa température. Si pour l’instant, cette invention n’a pas d’application concrète, elle pourrait ouvrir la voie à la création de robots du futur, capables de libérer des fluides pour un auto-nettoyage, de glisser et non marcher, ou d’absorber et digérer divers nutriments.

Les ingénieurs se sont basés sur la biologie qu’ils considèrent comme un excellent modèle. La transpiration, qui est une capacité de l’Homme, constitue l’une de ses caractéristiques les plus remarquables, selon le chercheur TJ Wallin qui a travaillé sur le projet à l’Université Cornell de New York.

Cette main a des doigts faits en hydrogel, composés de 50 % d’eau, et qui ont été fabriqués à partir d’une imprimante 3D. La première couche d’hydrogel est rigide et en recouvre une autre qui est poreuse et plus souple. Larges de cinquième de millimètre, ces pores se dilatent une fois en contact avec la chaleur, ce qui permet à l’hydrogel de transpirer.

Toujours selon TJ Wallin, aucun capteur ni autre composant n’ont été nécessaires pour le contrôle du taux de transpiration, car la régulation thermique est basée uniquement sur le matériau. Cependant, les doigts peuvent devenir trop glissants et la main pourrait perdre en adhérence. Selon le directeur du projet, Robert Shepherd, la régulation de l’eau de la main et l’ajout de l’adhérence aux doigts devraient résoudre le problème.

Selon les scientifiques à l’origine du projet, cette main est susceptible d’ouvrir la voie à la création de robots du futur, capables de libérer des fluides pour un auto-nettoyage, de glisser au lieu de marcher, ou d’absorber et digérer différents nutriments.

Selon le professeur au laboratoire de robotique de Bristol, Jonathan Rossiter, les futurs robots pourraient bien mieux fonctionner dans différents environnements s’ils pouvaient se refroidir de façon naturelle. Ils devraient avoir la même capacité que les humains, qui peuvent survivre dans les grands froids de l’Antarctique et dans la chaleur extrême du Sahara.