Avec le durcissement constant des normes thermiques (RT 2012, BEPOS), qui n’est pas prêt de s’arrêter, on est obligé d’isoler beaucoup plus. Le problème est que souvent, l’isolation empiète sur la surface habitable. Aujourd’hui, nous regardons ensemble quelques moyens d’optimiser la SHAB en construction !

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Définition de la SHAB

Le concept de surface habitable, en France, est encadré par la loi. La surface habitable est définie par les alinéas 2 et 3 du Code de la construction et de l’habitation :

« La surface habitable d’un logement est la surface de plancher construite, après déduction des surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d’escaliers, gaines, embrasures de portes et de fenêtres ; le volume habitable correspond au total des surfaces habitables ainsi définies multipliées par les hauteurs sous plafond.

Il n’est pas tenu compte de la superficie des combles non aménagés, caves, sous-sols, remises, garages, terrasses, loggias, balcons, séchoirs extérieurs au logement, vérandas, volumes vitrés prévus à l’article R. 111-10, locaux communs et autres dépendances des logements, ni des parties de locaux d’une hauteur inférieure à 1,80 mètre. »

À la lecture de cette définition, on se rend bien compte que sans modifier l’emprise au sol, on a peu de marge de manoeuvre pour optimiser la SHAB, puisque son calcul est mathématique, et que la méthode est très stricte.

Optimiser la SHAB : et si on poussait les murs ?

On connait bien l’expression : « on ne peut pas pousser les murs. » Pourtant, si on veut optimiser la SHAB de logements à construire sans modifier l’emprise au sol, il peut s’agir d’une bonne solution.

La diminution de l’épaisseur des murs est un des moyens les plus logiques pour gagner de la surface habitable. Mais comment conserver les propriétés thermiques d’isolation tout en ayant des murs plus fins ?

Les panneaux isolants structurels

optimiser la SHABL’innovation, ces dernières années, a répondu à cette question, par l’intermédiaire des fabricants de panneaux isolants structurels.

Ces panneaux, la plupart du temps pré-construits en usine, sont optimisés pour livrer des performances thermiques exceptionnelles avec une épaisseur record.

Le plus souvent, l’extérieur des panneaux est en bois ou en ciment et bois, et un isolant très performant est placé à l’intérieur : du polyuréthane par exemple. Certains fabricants de panneaux vont même jusqu’à pré-monter les menuiseries et l’électricité en usine, de façon à simplifier la pose et le travail ultérieur des artisans.

Cela peut paraître très étonnant, mais ces techniques de construction, la plupart du temps basées sur l’ossature bois, ne sont pas forcément plus chères que le traditionnel. Des fabricants annoncent même un prix inférieur de 10% à 15% !

Seul inconvénient de ces panneaux : ils ont pour la plupart des performances d’isolation phonique un peu inférieures. Il peut donc être difficile de les installer à proximité d’une voie classée.

Il ne s’agit pas à proprement parler de construction modulaire, mais on s’en rapproche.

L’isolation par l’extérieur

Autre méthode pour optimiser la SHAB : isoler par l’extérieur. Cela permet de faire gagner de la surface habitable  au détriment de l’emprise au sol, qui s’en trouve augmentée.

Si l’espace n’est pas une contrainte dans les logements individuels ou semi-collectifs, la construction collective connaît des contraintes de terrain plus importantes auxquelles l’isolation par l’extérieur ne peut se plier.

Conclusion

L’optimisation de la SHAB est et restera un enjeu de taille dans toute construction. On peut voir dans les nouvelles technologies que nous avons abordées un moyen très intéressant d’optimiser la SHAB, mais de nombreux promoteurs restent encore frileux à l’idée d’abandonner les systèmes de construction traditionnels.

Pourtant, la pré-fabrication en usine et l’optimisation de la fabrication sont des composantes très intéressantes, tant en terme de prix qu’en terme d’innovation !