La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) vient de mettre en demeure un éditeur de site web qui recourt à l’outil Google Analytics. Ceci a eu lieu après qu’il ait été saisi par l’ONG autrichienne de défense de la vie privée NOYB (None Of Your Business). En effet, cela implique le transfert des données vers les États-Unis.
Si la Cnil a pris une telle mesure, c’est parce que la commission juge que l’encadrement du transfert des données collectées via cet outil statistique vers les États-Unis n’est pas suffisant. Cela va exposer les utilisateurs français à la surveillance des services de renseignement américains.
Alors, la commission demande à l’éditeur de se conformer au règlement européen sur la protection des données (RGPD) pendant un mois, en arrêtant l’utilisation de l’outil dans ses caractéristiques actuelles. Après ce délai, l’éditeur risquerait de faire l’objet d’une sanction. Selon le fondateur de NOYB, Max Schrems, presque la plupart des autorités de protection des données européennes sont conscientes de l’irrégularité de l’utilisation de Google Analytics.