L’usine du futur d’Airbus dévoilée à Hambourg

L’usine du futur d’Airbus dévoilée à Hambourg

La nouvelle chaîne d’assemblage du fuselage d’A321 d’Airbus a été inaugurée à Hambourg, au hall 245. Pour exécuter les tâches les plus répétitives, les robots remplacent les humains. La future chaîne d’assemblage de monocouloirs à Toulouse devrait s’en servir comme modèle.

Situé au cœur du principal site industriel d’Airbus en Allemagne, le hall 245 rassemble tous les éléments d’une chaîne de production automatisée (logistique, système de collecte de données numériques, robots). En tout, il en existe une vingtaine, répartie sur 3 lignes de productions. Si dans les autres sites du groupe, certaines tâches sont exécutées par 4 à 6 humains, dans ce grand hangar, elles sont effectuées par des robots, surveillés par un seul homme.

Dans cette nouvelle chaîne d’assemblage, les interventions humaines ont été limitées au minimum. Une grue automatisée décharge les panneaux, les tronçons de fuselage et les stocke en les suspendant à des rails fixés au plafond.

Ces grues sur rails transfèrent ensuite ces éléments vers les postes d’assemblage où le fraisage, le perçage et le rivetage sont réalisés par les robots. Sur les caissons latéraux, la fixation de la partie supérieure de la section de fuselage centrale est assurée par 8 robots Flextrack. Équipés de 2 perceuses-riveteuses, positionnés par laser avec une précision de 0,2 mm, ces derniers peuvent percer et installer 7 200 rivets.

Les robots Kuka attendent ensuite les tronçons de fuselage au niveau des 3 lignes d’assemblage. À raison de 3 000 rivets par section, ils vont tourner autour des tronçons pour les fixer entre eux. Aucune intervention humaine n’est nécessaire à ce niveau. Le ravitaillement en rivets des robots s’effectue par des tubes pneumatiques. L’intervention des robots pour la même opération n’est pas plus rapide que celle réalisée manuellement, mais elle offre une meilleure précision.

Les emplois à Hambourg ne sont pas pour autant mis à mal par l’arrivée des robots. En effet, l’embauche d’un millier de personnes a été nécessaire en raison de l’augmentation des livraisons d’A320. Selon Michael Schoellhorn, nouveau directeur de la production d’Airbus, la production mensuelle de monocouloirs est portée de 57 à 60 et selon les prévisions, à 63. Les hommes ne seront donc certainement pas remplacés par les robots.

Pour Airbus, il s’agit d’apprendre à concevoir et à fabriquer différemment ses futurs modèles. La révolution numérique en cours ne concerne pas uniquement les robots, mais aussi la conception des nouveaux avions, de leur production à partir des plateformes 3D à l’exploitation de leurs données jusqu’à la gestion de leur fabrication à l’échelle industrielle.