Atteindre une croissance neutre en CO2 à l’horizon 2030, c’est en effet la nouvelle stratégie adoptée par l’entreprise BASF.
Pour ce faire, le groupe chimique BASF lance son programme de gestion du carbone qui consiste à optimiser ses procédés de production et à promouvoir les solutions à faibles émissions. Parallèlement, il va améliorer ses activités de recherche-développement (R&D).
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à Ludwigshafen, en Allemagne, le groupe avait dévoilé ses derniers résultats de recherche sur ses nouveaux procédés. Il a également mis au grand jour ses produits innovants destinés à ouvrir de nouvelles possibilités, tout en respectant le climat.
Miser sur le chauffage à l’électricité des vapocraqueurs
Depuis 1990, le groupe chimique a pu réduire de 50 % ses émissions de gaz à effet de serre et, en même temps, doubler ses volumes de production. Mais la société veut encore aller plus loin en mettant en avant les technologies entièrement nouvelles.
Pour mieux valoriser le naphta en oléfines par le procédé de vapocraquage, il faut par exemple une chaleur jusqu’à 850 °C. Le groupe chimique ambitionne donc de développer le premier concept mondial de chauffage à l’électricité des vapocraqueurs d’ici cinq ans. L’utilisation de l’électricité renouvelable, plutôt que le gaz naturel, devrait lui permettre de réduire ses émissions de CO2 d’environ 90 %.
D’autres solutions technologiques verront également le jour
Actuellement, BASF utilise encore du CO2 dans la synthèse de l’ammoniac. Pour s’imposer davantage sur le marché, la société projette donc de mettre en place une technologie de production d’hydrogène généré par du gaz naturel. A l’avenir, l’hydrogène produit pourra être utilisé dans d’autres d’applications, comme le transport ou le stockage de l’énergie renouvelable.
Le groupe envisage encore de réduire le volume considérable de CO2 généré lors des procédés de vapocraquage actuels grâce au reformage à sec du méthane. Ainsi, d’ici quelques années, la société pourrait adopter une nouvelle démarche d’utilisation du CO2. Ce gaz stocké pourra ensuite servir de matière première chimique pour la production d’acrylate de sodium, entre autres.
À travers ces différents projets, BASF pourra donc élargir ses programmes de R&D et réaliser de nouvelles percées technologiques dans les années à venir.