L’industrie manufacturière demeure le principal marché vertical de la robotique qui sera complété par l’apparition d’exosquelettes et de robots collaboratifs. Les robots sont désormais davantage présents dans différents secteurs. Si aujourd’hui, le marché mondial de la robotique est évalué à 22 milliards d’euros, d’ici 2030, il devrait atteindre 90 milliards d’euros, selon l’étude réalisée par le Think Tank numérique français, Idate.
Selon le responsable de la Practice Emerging Tech, Bertrand Copigneaux, la croissance de ce marché dans certains secteurs stratégiques est sans précédent.
L’industrie manufacturière, qui a rapidement adopté la robotique, représentera 44 % du marché mondial. Les secteurs de la santé et de la logistique représentent près d’un quart du marché (robots chirurgicaux, gestion des entrepôts, services de téléprésence médicale robotisée).
Au premier semestre 2019, le secteur de l’agriculture a connu une croissance considérable. L’agriculture intelligente détiendra une part importante du marché mondial, d’ici 2030, avec une croissance basée sur les robots de traite et les robots agricoles en grande culture à partir de 2025.
Le potentiel d’accroissement de la production de l’agriculture de précision et d’économies de ressources ainsi que des machines automatisées favoriseront une forte croissance. Selon l’étude, une phase de transition où les robots vont travailler pour surveiller la santé des plantes et du bétail est en approche.
Bien que la France soit à la 18e place mondiale en termes de densité robotique (132 robots pour 10 000 ouvriers contre 309 pour l’Allemagne et 631 pour la Corée du Sud), elle fait partie des nations majeures. La France a, en effet, de nombreux atouts et a donc une carte à jouer surtout dans le domaine de l’agriculture.
Au niveau de l’emploi, la robotisation a un impact inévitable sur les emplois actuels. Dans son étude, l’OCDE a révélé qu’au cours des 15 à 20 prochaines années, 14 % des emplois actuels disparaîtront. Ce chiffre atteint 16,4 % en France. Reste à savoir si les métiers qui vont se créer seront proportionnels à ceux qui vont disparaître.