En vue de développer son attractivité touristique, la ville de la Drôme s’appuie sur son patrimoine artisanal en ouvrant les portes de la Cité de la Chaussure qui compte accueillir 100 000 personnes par an avec ses visites d’ateliers et sa boutique.
Artisans et start-ups se sont regroupés dans un lieu unique pour créer, fabriquer et vendre leurs réalisations afin d’assurer la relève des industriels qui ont fait la fierté de la ville. L’ouverture des portes de la Cité de la Chaussure au public a eu lieu jeudi. Ce projet, au financement entièrement privé, estimé à 3,3 millions d’euros, est installé en plein centre de Romans-sur-Isère, sur le site d’un ancien supermarché.
Grâce à une boutique multimarque de 300 m2, les 5 entreprises qui y ont installé leurs ateliers pourront écouler leurs produits ainsi que ceux des autres spécialistes du cuir. Les ouvriers travailleront derrière des cloisons vitrées à travers desquelles les visiteurs pourront les observer avec une organisation de visites (payantes) des ateliers.
Christophe Chevalier, à l’origine du projet et PDG du groupe Archer, révèle que leur objectif est d’accueillir 100 000 visiteurs par an. Au PDG du groupe de souligner également que la stratégie du groupe consiste à sauver des compétences et un patrimoine qui étaient sur le point de disparaître. Le lycée de la ville forme, d’ailleurs, des techniciens du cuir afin de disposer de plus de compétences. L’abandon des usines employant des centaines de personnes favorisera le modèle artisanal sur lequel ils misent également.
Les entreprises participantes sont encore jeunes et certaines d’entre elles sont très spécialisées (chaussons d’escalade, chaussures de danse de salon, de football…), mais la Cité sera, pour elles, une opportunité pour élargir leur gamme. Elles ne comptent pas se positionner dans le luxe, mais dans une gamme moyenne en misant sur la qualité.
Les élus de la ville espèrent que son attractivité touristique grandira avec le développement de la Cité. Sachant que cette attractivité touristique dépend grandement d’un village de marques qui enregistre 1,8 million de visiteurs annuellement. Pour les jeunes créateurs, le musée municipal de la chaussure servira aussi de « centre de ressources ».