Le Centre d’études de l’emploi et le Céreq ont mené une étude visant à démontrer les bienfaits des formations proposées aux nouveaux salariés en entreprise. En effet, les nouveaux arrivants sont souvent moins bien formés que les salariés les plus anciens.
Qui plus est, les anciens chômeurs bénéficient moins souvent d’une formation lors de l’embauche que les personnes déjà en emploi lors du recrutement.
Pour un échantillon de 5,360 entreprises, l’étude démontre que seulement 18% des arrivants ont pu bénéficier de plus de 30 heures de formation, contre 35% des salariés qui ont entre 11 et 20 ans d’ancienneté.
Dans son rapport, le Céreq explique : « En 2010, seuls 29 % des nouveaux recrutés ont été formés, pour 48 % des salariés ayant entre un et cinq ans d’ancienneté et plus de la moitié des salariés plus anciens. […] La formation serait donc moins utilisée par les entreprises comme complément au recrutement de personnes externes, que comme politique orientée vers la main-d’œuvre stable ».
Les recrutés ayant bénéficié d’une formation sont principalement :
- Les recrues d’une entreprise connaissant une hausse d’activité,
- Les salariés d’une entreprise où les représentants du personnel s’impliquent dans le contenu des formations,
- Les salariés à un poste plus qualifié (par exemple, les employés plutôt que les ouvriers),
- Les recrues pratiquant un temps plein,
- Les recrues possédant une expérience significative.
Paradoxalement, les salariés étant auparavant en recherche d’emploi sont moins formés que les autres : les entreprises jugent généralement que les salariés étant déjà en emploi lors du recrutement sont plus « rentables », méritant une formation plus longue.
Le Céreq rappelle donc l’importance de la formation professionnelle pour les nouveaux arrivants, et ce peu importe leur profil, afin d’apporter de la stabilité à l’entreprise. La formation à l’embauche permet en effet d’impliquer le salarié au sein de l’entreprise et de pouvoir éviter une rupture de contrat précoce.