L’entretien d’un système d’assainissement a deux objectifs bien distincts : éviter tout dysfonctionnement et prolonger la durée de vie du matériel.

Mais comment entretenir son assainissement ? Hormis la vidange réalisée par un professionnel agréé, l’entretien consiste à surveiller régulièrement le bon fonctionnement de tous les composants, sinon à réparer ou remplacer certains éléments du dispositif.

Voici donc les bons gestes à adopter pour préserver votre système d’assainissement.

Faire des contrôles réguliers

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La vidange n’est pas la seule opération de l’entretien de l’assainissement : nous vous conseillons de recourir à un rendez-vous annuel !

Depuis l’arrêté du 7 septembre 2009, les micro stations sont considérées comme des dispositifs de traitement à part entière.

Pourtant ces installations intègrent plusieurs équipements qui requièrent au minium un contrôle régulier. Cela touche entre autres :

  • Le compresseur,
  • La pompe de recirculation,
  • Le système d’insufflation d’air,
  • Le mécanisme de recirculation,
  • La cuve de prétraitement des eaux,
  • Etc.

Il est donc essentiel de s’assurer que le dispositif ne présente aucun risque colmatage ou d’engorgement. Cette mission est attribuée exclusivement au SPANC (service public d’assainissement non collectif) de la commune concernée et aux frais du propriétaire du logement.

L’entretien peut aussi nécessiter le remplacement de certains éléments défectueux, selon les recommandations du professionnel qui prend en charge le diagnostic. Une fois que le contrôle est effectué, ce dernier doit remettre au propriétaire du logement un rapport de visite incluant entre autres :

  • La date de réalisation de l’opération,
  • La liste des points diagnostiqués,
  • Les travaux à effectuer par ordre de priorité,
  • L’évaluation des risques pour la santé et l’environnement,
  • Etc.

Le coût du contrôle varie d’une commune à l’autre. Les tarifs de la prestation sont prélevés sous forme de redevance d’assainissement non collectif et figurent parfois sur la facture d’eau.

Réaliser la vidange si nécessaire

Concernant les vidanges, les textes mentionnent que celles-ci doivent être réalisées « régulièrement ». La périodicité de la vidange de la cuve de prétraitement peut varier selon le modèle et la capacité de l’assainissement choisi. Mais d’une manière générale, elle doit être réalisée lorsque la hauteur de boues atteint 30 % du volume utile de la cuve de décantation primaire dans le cas d’une micro-station, ou 50% dans le cas d’une fosse toutes-eaux.

Le coût d’une vidange oscille entre 150 et 300 euros.

À noter que les entreprises qui peuvent prendre en charge la vidange des systèmes d’assainissement individuels doivent avoir reçu un agrément du préfet du département, qui est valable pour 10 ans.

Après l’opération, le professionnel doit encore assurer le transport de matières issues de la vidange jusqu’à une usine de dépollution. Il doit par la suite remettre au propriétaire un bordereau de suivi, accompagné d’une facture pour l’opération.

Enfin, il faut savoir qu’une partie des boues devra être conservée dans le système d’assainissement afin de réamorcer l’activité des bactéries épuratrices qui élimineront les effluents dans les eaux usées domestiques.

Vérifications régulières

Vous pouvez également faire des contrôles réguliers de votre système d’assainissement vous-même. Il s’agit simplement de vérifier qu’il n’y a pas d’odeurs, que les ventilations ne sont pas obstruées, et que le dispositif présente un bon fonctionnement.

Vous serez ainsi en mesure d’appeler un professionnel dès que vous remarquez un petit problème. Nous vous conseillons d’y regarder environ une ou deux fois par trimestre.

Conclusion : comment bien entretenir son assainissement ?

Il est vrai que l’entretien d’un système d’assainissement doit être réalisé par un entrepreneur spécialisé et agréé. Mais il ne faut pas attendre le contrôle du SPANC pour pouvoir préserver votre système d’assainissement. Il est possible de procéder à certaines vérifications en s’approchant tout simplement du dispositif.

Dès qu’une anomalie se présente (ventilations bouchées, odeur inhabituelle ou nauséabonde, alimentation électrique ou système d’alarme en panne, présence d’eau en bout de l’installation, etc.) le mieux serait donc de faire appel à un professionnel agréé pour mener un diagnostic plus approfondi de votre système.

Sinon, avec un rendez-vous annuel d’entretien, vous êtes couverts !