Assainissement Individuel

En France, il est obligatoire d’épurer ses eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel, parce que leur rejet tel quel peut entraîner des conséquences graves pour la faune, la flore, mais aussi les individus vivant à proximité. On considère que l’assainissement individuel concerne environ 5 millions de logements dans l’hexagone.

Qu’est-ce que l’assainissement individuel ?

Deux cas de figure existent : soit le logement est relié au tout-à-l’égout, c’est-à-dire à l’assainissement collectif, soit il ne l’est pas. Dans le premier cas, pas de problème, mais dans le second, il est nécessaire d’installer un dispositif d’assainissement individuel, également appelé assainissement autonome ou assainissement non collectif. Les trois termes désignent la même chose.

Comment fonctionne l’assainissement individuel ?

L’assainissement individuel fonctionne sur le même principe que l’assainissement collectif : on utilise le pouvoir épuratoire des bactéries pour épurer les eaux usées. Des bactéries vont en effet liquéfier certaines matières solides présentes dans les eaux usées et épurer les eaux en digérant d’autres bactéries qui y sont présentes.

Les différentes filières

Les installations d’assainissement sont divisées en « filières ». On distingue communément deux grands types de filières :

• Les filières traditionnelles
• Les filières agréées

Les filières traditionnelles

Les filières traditionnelles regroupent tous les moyens « traditionnels » d’assainissement individuel.
Une fosse septique recueille toutes les eaux usées du ou des logements et prend en charge le prétraitement : liquéfaction d’une partie des matières solides et décantation des autres. Des boues se forment au fond de la cuve : c’est la raison pour laquelle il faut vidanger régulièrement.

Ensuite, les eaux prétraitées sont acheminées vers un épandage, filtre à sable, lit d’épandage, tranchées, etc. Les bactéries présentes dans le sol vont alors épurer les eaux, qui seront rejetées dans le milieu naturel une fois traitées.

Les filières traditionnelles sont encore les plus utilisées, mais certains dispositifs ont vu le jour ces dernières années. Ils sont souvent plus compacts, plus silencieux et moins contraignants que les filières traditionnelles : il s’agit des filières agréées.

Les filières agréées

Les filières agréées tirent leur nom du fait qu’elles ont besoin d’un agrément ministériel pour être commercialisées. Le ministère de l’environnement effectue donc des tests pour ne donner son accord qu’aux dispositifs qui respectent les normes en vigueur.

Les filières agréées regroupent donc tous les nouveaux dispositifs : filtres plantés, micro-stations d’épuration, filtres compacts, etc. Ces dispositifs possèdent bien souvent des performances épuratoires supérieures aux filières traditionnelles, pour un encombrement moindre.

C’est aussi quelquefois la seule solution lorsqu’une maison avec peu ou pas de terrain doit épurer ses eaux usées.

Le rôle du SPANC dans l’assainissement non collectif

Un organisme public est en charge de veiller au bon respect des normes concernant l’assainissement non collectif : il s’agit du SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif).

Il est composé de professionnels de l’assainissement chargés de surveiller les installations présentes sur le territoire dont ils ont la responsabilité, souvent une commune ou une communauté de commune.

Mais le SPANC n’agit pas que comme un organisme de contrôle : si vous avez des doutes sur le bon dispositif à installer, n’hésitez pas à aller le consulter de manière préventive : c’est lui qui a le dernier mot sur vos installations !